mercredi 23 mai 2012

Le Quincampe - Paname

C'était vendredi dernier. Je sortais d'une semaine d'examens, d'une journée de boulot, de deux heures de TGV avec supplément Berthiers et gamins braillards. Sans oublier la course-poursuite infernale dans la gare, le chargeur de portable cassé et les vieux qui sentent pas bons. Bref, une foule de petites merdes accumulées qui voûtent les épaules et fatiguent l'esprit. Y a des moments comme ça dans la vie où on a simplement envie de trouver un endroit pénard où se poser, où profiter d'une ambiance délicieuse, profiter du murmure du voisin et d'un repas tranquille, sans affolement ou attroupement de touristes qui piétinent et beuglent comme une armée de ruminants en campagne.

Malgré tout, et parce que j'étais affamé, faut avouer, j'ai cherché à rejoindre un lieu que m'avait conseillé une amie : semi-fail sur ce point, car je ne me suis rappelé qu'en pénétrant l'endroit qu'elle m'avait conseillé un bar et non un restaurant. Du coup, retour arrière, et en sortant, à deux pas du bistrot...

Le Quincampe


Rue Quincampoix, bien évidemment. Pénétrer dans cet endroit, ce fut un peu comme entrer dans un bon bain chaud. Bon, j'exagère : mais c'est difficile de vous décrire l'ambiance exacte. Poser ses fesses dans un siège confortable, entendre la serveuse vous accueillir chaleureusement, sans faux-semblant, voir un sourire sur le visage de chaque client, et pouvoir se dire que la décoration est très agréable sans tomber dans le vulgairement too much : je crois que c'est ça qui m'a conquis dans un premier temps.


C'est bien simple : tout crevé et énervé que j'étais, je suis resté silencieux un moment pour profiter de la quiétude de l'endroit. Nous étions installés dans la première salle, et déjà... Bah, un touriste vous dirait qu'il résidait ici un je-ne-sais-quoi (en français dans le texte).


Bah ouais, y a effectivement un je-ne-sais-quoi. Je commande. Bière artisanale, et lasagnes carotte-tomate-parmesan. Du beau, du bio, du bobo parisien, que j'me dis. Ce qui n'est pas faux : le menu semble avoir été présenté pour satisfaire le désir constant du bobo moyen d'être flatté dans sa façon de choisir des plats qui résonnent "ordinairement exotiques". Pas que ce soit mauvais, hein : au contraire, c'était délicieux! Mais voilà, je peste un peu contre l'envahisseur bobo dans les menus des restaurants. Faut me comprendre : en tant que lyonnais, quand j'vais au restaurant, les quenelles partagent la vedette avec le saucisson brioché, les andouillettes et tout ce que tu peux imaginer en charcutaille et fromages à t'en faire péter le bide rien qu'en lisant le menu. Alors voir l'influence castratrice et bien pe(n)sante de connards de bobos dans la carte d'un resto ça me fait...




Oui, tout ça à la fois...


 La saucisse d'Auvergne et la purée à la ciboulette dans l'assiette d'à coté avait l'air terrible. Et d'après la demoiselle qui dévorait le tout, oui, ça l'était. Mes lasagnes étaient agrémentées de salade, et je dois avouer que même si je n'en suis pas fan, celle-ci était vraiment bonne. Un repas donc très agréable, rythmé par une bande son parfaitement en accord avec le décor.

Pour faire glisser le tout, la serveuse nous propose un thé à la menthe. Quel bonheur d'avoir accepté!! Je n'avais jamais bu un thé aussi bon que celui-là, je crois bien. C'est plus tard que la serveuse nous confia que la patronne avait vécu au Maroc, et que c'est pour cette raison que le menu est agrémenté de plats marocains, et que le thé est aussi bon. Ce fut en tout cas tellement bon et relaxant, que nous revînmes le lendemain afin de découvrir la seconde salle. En hiver, une petite cheminée au centre de la pièce chauffe un espace déjà très accueillant grâce à la disposition des fauteuils et des canapés. Les poutres apparentes au plafond sont aussi un objet de ravissement pour les yeux : ça, pas moyen de faire semblant!! Des jeux d'échec (en bois, siouplé!) sont à la disposition des clients, ce qui ne manque pas de me faire grand plaisir...

Je pourrais continuer à vous servir des tartines et des tartines d'impression concernant ce salon de thé/restaurant, mais je crois que j'en ai déjà dit pas mal.


Conclusion :


C'est à deux pas du centre Pompidou, c'est quand même plus cool qu'un foutu tour au Starbuck ou au KFC, et l'ambiance y est vraiment excellente. Pourquoi se priver d'un moment de tranquillité?

Le Quincampe
Restaurant & Salon de thé
78 rue Quincampoix
75003 Paris
01 40 27 01 45

Horaires :
Du lundi au vendredi : 12h à 23h
Samedi : de 15h à 23h




4 commentaires:

  1. la demoiselle de l'assiette d'à côté23 mai 2012 à 22:18

    C'était terrible !!

    Le Quicampe, ça décampe :D (hum, j'ai pas trouvé d'autre rime)

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  2. En tout cas, ça donne envie !

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  3. Budget pneumatique, c'est à dire qu'il faut pas trop regarder la note à la fin, sous peine d'avoir une légère larme pour son compte en banque. Mais légère larme, hein! Parce que le thé vert aide pas mal à payer la note. Le reste de la bouffe aussi, d'ailleurs.
    Pour être plus précis, je crois que la bière était un peu reuch, de l'ordre de 6€ la bouteille, et les plats variaient entre 12 et 18€. Mais ça valait le coût, selon moi. Je crois bien que la saucisse auvergnate était à 12,50€, et je recommande chaudement de la goûter! Quant au thé, 4€ par personne, mais ce n'est pas une simple tasse, c'est une petite théière directement. ;)

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